Après le suicide d’Alec Holowka, suite aux accusation par Zoë Quinn, les médias sociaux montrent une faille contre les allégations en ligne.

(Disclaimer : N’allez pas harceler Zoë Quinn, ni les personnes impliquées durant cet affaire. Le but n’est pas de faire la chasse à la sorcière, mais de regarder les détails de cette histoire. Si vous souhaitez débattre, les commentaires sont ouverts).

Il y a une raison pourquoi la société utilise le procès équitable, à l’opposé de la loi de la populace. Car chaque personne est jugé innocent, tant qu’on ne lui prouve pas sa culpabilité. Mais on y trouve un retour à cette vielle loi, à travers les réseaux sociaux. Protégé(e) derrière son écran, n’importe qui peut lancer des allégations contre un tel, transformant le public en potentiel bourreau.

C’est malheureusement ce qui se passe avec la situation entre la développeuse de jeux vidéo et féministe, Zoe Quinn, et le récemment défunt Alec Holowka. Ne prenant pas compte si ces accusations sont bien fondés, voici un exemple de comment ne pas utiliser les réseaux sociaux pour dénoncer un crime.

Une relation qui se termine en tragédie

Pour ceux qui ne connaissent pas Zoe Quinn, voici un court synopsis. Chelsea Van Valkenburg (nom réel) est une développeuse de jeux vidéo, qui était au centre de la contreverse du Gamergate.

Alors qu’elle est connue pour une seule jeu (Depression Quest), sa connexion avec des personnes haut placés dans l’industrie du jeu vidéo (développeurs et journalistes). Cependant, à travers différents leaks et témoignages, elle semblerait avoir les traits d’une personne atteinte de troubles de la personnalité Borderline, voir antisociale.

Quant à Alec Holowka, il était un développeur, designer et musicien indépendant. Parmi les jeux où il était impliqué, on y trouve :

  • I’m OK – A Murder Simulator
  • Aquaria
  • Towerfall: Ascension
  • Night in the Woods.

Sur son Facebook, il annonçai, durant son 33e anniversaire, qu’il souffre de Distorsion Cognitive, mais qu’il suit une thérapie pour passer outres ses impulsions.

Selon son témoignage sur Twitter (26 août 2019), elle raconte ses mésaventures avec Holowka, pendant son voyage à Winnipeg. Durant le mois où elle était hébergée, Alec aurait maltraitée Zoë. Ce qui se décrit par des actes de violences physiques et morale, l’isolation du monde extérieur et d’agression sexuels. Ce récit est d’ailleurs apparu, après que Nathalie Lawhead dévoile que Jeremy Soule l’ai violée en 2018. À noté que le Tweet par Zoë, a été supprimé quelques jours après l’allégation.

Suite à ces accusations (n’ayant aucune preuve pour justifier l’attaque), M. Holowka se voit viré d’Infinity Fall. Vers le 31 août 2019, Alec Holowka se donne la mort. Selon le tweet de sa sœur Eileen Mary, Alec « souhaite le meilleur pour Zoë, ainsi que pour tout le monde ».

Une justice qui se règle sur la toile

Les réseaux sociaux sont devenus un outil de communication efficace. Car il n’y a pas de délai à recevoir l’information et permet de toucher plusieurs personnes en un instant. Toutefois, il n’y a pas de barrière avec les normes d’éthiques et sociaux. Tout le monde peut dire ce qu’il veut derrière un écran, mais aussi un pseudonyme. Il y a des leçons à tirer dans cette histoire . Chaque publication peut avoir des conséquences à long terme, dans la vie réel.

Un simple hashtag peut rallier plusieurs personnes à une cause. Ça reste le cas avec #MeToo (#BalanceTonPorc en France) pour dénoncer le harcèlement dans le milieu professionnel.

Mais, ce n’est pas une raison d’envoyer des histoires qui sont privés à des inconnus. Simplement parce que les médias sociaux existent. Il y a des choses qui doivent rester dans le cercle privée et familiale. Sauf si vous êtes le genre de personne à aimer détruire une vie.

La même chose peut être dit quant au jugement d’une personne. Que ce soit sur une rumeur en ligne, son genre, son orientation, sa situation professionnelle ou son handicap. Il y a toujours deux côtés de l’histoire à juger : l’accusé et la victime. Ceux qui vous soutiennent ne sont pas parfait, et ce qui accusent ne sont pas inhumains. Dans tous les cas, des séquelles psychologiques seront laissés dans l’esprit de tous.

Celle qu’on surnomme la « sorcière imbrûlée »

Ce qui m’amène à Zoë Quinn. Accuser une personne sur Internet sans donner de preuves concrètes, ni même avoir alerté la police, rend la situation étrange. Surtout que ce n’est pas la première fois qu’elle était au centre de controverses (lien en source). L’image montre une femme manipulatrice, égoïste, rancunière et orgueilleuse. Sa réputation n’est pas mieux que ceux qu’elle accuse. En utilisant les médias sociaux comme son arme, elle parvient à être reconnue par le grand public comme une « héroïne ».

Ce n’est pas pour dire que Zoë est coupable pour avoir poussée Alec au suicide. Ce qui est arrivé à M. Holowka reste tragique, après avoir tout perdu en 5 jours. Mais ce n’est pas pour dire qu’il est innocent. On est tous humain. Chacun ont ses qualités, mais aussi ses défauts. Alec Holowka n’était pas un saint, tout comme Zoë Quinn.

Alors que Zoë nie toute responsabilité pour le moment, l’histoire est loin d’être terminée.

Sources :

MAJ : Peu de temps après cet incident, le blog The Post Millennial avait tenté de debunker les propos par ZQ à travers ses tweets datant de 2012 (durant la période où elle était en compagnie de M. Holowka). Mais plus tard (9 sept. 2019), après la publication de l’article, le site subira une attaque DDOS par ceux qui tentent de cacher la vérité, et couvrir les méfaits de ZQ.

Depuis que la situation s’est calmée, Zoe Quinn continue à travailler dans le comics, ainsi que le jeu vidéo avec son studio, Heart Machine, en tant qu’écrivain. Rien n’est sur s’il y aura une suite à cette affaire.