30 ans de la Neo-Geo : Top 5 des jeux sous-appréciés sur la console

30 ans de la Neo-Geo : Top 5 des jeux sous-appréciés sur la console

En célébration des 30 ans de la Neo-Geo par SNK, voici mon top 5 des jeux sous-appréciés sur la console.

Le 26 avril 1990 sortit la Neo-Geo, le nouveau système arcade par SNK (Shin Nihon Kikaku). C’était l’un des rares systèmes arcade à proposer une version console de celui-ci, la Neo-Geo AES (Advanced Entertainment System).

Bien-sûr, ça avait un prix très élevé (pour la console) : 650$ à sa sortie aux USA (58 000 Yens), et avec l’inflation 2019, jusqu’à plus de 1 200$. Et c’est sans compter sur les jeux disponibles, qui étaient vendus à environ 200$. Ce qui explique pourquoi, avant 1991, la console était uniquement pour la location.

La Neo-Geo AES avec son joystick Arcade
La Neo-Geo AES avec son joystick Arcade

Mais ce prix en valait la peine, car c’était des conversion de la version Arcade à la perfection. D’où son surnom de la « Rolls Royce » des consoles de jeux.

Avec le grand retour de SNK sur le marché, on a droit à aussi à une version mini de la Neo-Geo, avec 40 jeux inclus, à un prix abordable. Ce qui n’empêche pas les collectionneurs de chercher les originaux, malgré que certains sont très rares.

Toutefois, j’aimerais partager quelques jeux qui sont sous-appréciés durant la période d’existence du système. Il y a eu, en tout, 148 jeux sorties sur le système arcade ( 117 pour la version console). Et parmi cette liste, je ne prendrai que 5 d’entre eux.

Pour faciliter la tâche, voici quelques limites :

  • Pas de titres faciles comme la série King of Fighters, Metal Slug, Samurai Shodown, Fatal Fury et Art of Fighting.
  • Pas de jeux sortis exclusivement au Japon.
  • Je prendrai aussi en compte les jeux sortis uniquement sur Arcade.
  • Certains des jeux ne sont pas forcément présent sur la Neo-Geo X ou Neo-Geo Mini.
  • Les jeux home made, sortis après la fin du système, ne seront pas tenus en compte.

1# – Breakers Revenge (1998 – SNK, Visco Games)

https://youtu.be/s_zAy1wuUG8
Intro de Breakers Revenge

On commence par un jeu de combat : Breakers Revenge, par SNK et Visco Games. Il s’agit d’une version « amélioré » du premier Breakers, de 1996.
S’inspirant de Street Fighter et Fatal Fury, le jeu est assez solide en terme de gameplay. Chaque personnage dispose de plusieurs super-combos, avec une limite à un stock de 3. Graphiquement, c’est aussi potable, malgré une bande-son assez décevante. Et le roster est très limité, avec seulement 8 personnages.

Je vous conseille la version Revenge, comparé à la première version, car il introduit un personnage supplémentaire (Saizo) et le boss de fin jouable via un code. Malgré tout, Breakers Revenge reste un jeu de baston solide.

2# Shock Troopers

Qui se rappelle de la série Ikari Warriors ? Le Run’n’Gun avec le joystick rotatif qui permet de changer la direction du tir ?
Shock Troopers, développé par Saurus, est dans le même style, en enlevant le joystick rotative pour un gameplay plus fluide à prendre en main. Vous pouvez tirer sur les 8 directions, mais en maintenant la touche de tir, vous pouvez vous déplacer librement, tout en gardant la direction du tir. Bien-sur, l’action est intense comme tout.

Un des points positifs est le choix de jouer en solo, ou avec une équipe de 3, parmi les 8 personnages disponibles. Chacun d’entre eux possède une attaque spéciale, et peuvent vous offrir un bonus de vie, selon la route que vous sélectionnez.
Le jeu aura droit à une suite, sous-titré Second Squad, qui malheureusement est inférieur au premier : 4 personnages seulement et la présentation inférieur au premier, malgré un gameplay solide.

Si vous n’avez pas essayé le 1er Shock Troopers, allez le tester.

3# Power Spikes 2

Video System, la compagnie derrière la série Aero Fighters, était aussi derrière la série Power Spikes, débutant en 1989 avec Super Volley Ball, puis en 1991 avec Power Spikes. La série était OK, pour un jeu de Volley-ball
Le 2e opus, de 1994, offre quelque chose de nouveau : le choix de trois ligues. Vous avez le choix entre la ligue homme, femmes, ou mixte. Alors que les ligues hommes et femmes gardent le même style que les 2 épisodes précédents, la ligue mixte, nommé « Hyper League », est assez différent.

Hormis le style futuriste, et le fait qu’il y a des équipes plutôt que des pays, le gameplay change. Au lieu d’avoir 15 points, le but est de réduire la barre de vie de l’équipe adverse. De plus, vous disposez d’une attaque spéciale, lors de votre service ou durant l’offensive.

Alors que les graphismes et musiques sont moyens, Power Spikes 2 est un bon jeu pour les fans de volley.

#4 – Ninja Master’s

Le troisième jeu de combat par ADK : le même studio derrière Agressors of Dark Kombat et la série World Heroes. Ninja Master’s (aussi appelé Haō Ninpō Chō) s’inspire de Samurai Shodown, l’autre série de jeu de combat avec armes blanches sur la Neo Geo, tout en offrant quelques ajustements. En premier lieu, chaque personnages peuvent dégainer ou rengainer leur armes, qui changent la propriété de certains coups spéciaux.

D’ailleurs, pour 1996, la présentation graphique est au top et la maniabilité est très fluide, gardant certains tropes des jeux de baston par SNK (comme le super combo quand la barre de vie est au rouge). Malgré un roster assez limité (10 personnages + 2 boss), Ninja Master’s est une bonne alternative.

#5 – Neo Turf Masters

Et on termine avec un jeu de golf. Oui, ça me surprends aussi, vu que la plupart des simulations de golfs peuvent être ennuyeux. Mais celui-ci est un excellent jeu de golf dans le style Arcade.
Neo Turf Masters, alias Big Tournament Golf, est co-développé par Nazca, le même studio derrière la série Metal Slug (du moins, les 3 premiers épisodes). D’ailleurs, c’est le premier jeu réalisé par Nazca, datant du 29 janvier 1996.

Vous avez le choix entre 6 golfeurs, avec des attributs différents, et le choix entre 4 courses de 18 trous. La jouabilité est simple à prendre en main, avec un bouton pour gérer la puissance et précision du tire (A) et deux pour courber votre tire (B/C). Quant à la présentation graphique et sonore, c’est du tout beau, surtout pour la bande-originale du jeu

Si Windjammers est parvenu à avoir un remake/suite, pourquoi pas Neo Turf Masters ? Aux fans de jeux de golf, c’est à avoir dans votre collection !

Ceci conclut mon top 5 des jeux sous-appréciés sur la Neo-Geo. Avez-vous d’autres exemples de jeux qui mérite un peu d’attention ? N’hésitez pas à les partager en commentaires.

Histoire de Capcom – Partie 1 : les débuts du studio

Histoire de Capcom – Partie 1 : les débuts du studio

Première partie de la rétrospective du studio japonais Capcom, pour célébrer les 40 ans du studio. Je parlerai des débuts du studio jusqu’au début des années 90.

Parmi les studios de jeux vidéo au Japon, Capcom fait partie des plus connus. Il garde une place dans l’histoire du jeu vidéo, comme l’un des studios les plus reconnus au monde. Durant ses périodes, le studio a connu ses périodes de succès, mais aussi d’échecs.
Aujourd’hui, la compagnie est parvenu à atteindre un niveau stable, malgré quelques points noirs sur son CV.

Capcom fut fondé le 30 mai 1979 à Osaka, par Kenzo Tsujimoto. Durant cette période, il était encore président chez Irem, un autre studio de jeu vidéo, jusqu’à son départ en 1983. Au départ, la compagnie était nommé « IRM Corporation », avec un subsidiaire du nom de Japan Capsule Computers Co., en 1981. Ce dernier était responsable de la fabrication et distribution de machine de jeux.

Ce n’est qu’en 1983 que la firme devient Capcom et se lance dans le business des bornes de jeux Arcade, malgré la période du Krack du jeu vidéo, voyant une crise majeure dans le business des consoles de salon.
En mai 1984, Capcom sort son premier jeu Arcade, Vulgus, suivi du SHMUP 1942, en décembre de la même année.

Vulgus, premier jeu sorti par Capcom, sur Arcade (1984)
Vulgus, premier jeu sorti par Capcom, sur Arcade (1984)

L’année 1985 voit la sortie de deux nouveaux jeux Arcade : Commando et Ghost’n Goblins. C’est durant cette période que Capcom installera une branche en Californie, avec Capcom USA.
Suivant le lancement de la NES aux USA en octobre, Capcom se lance dans la distributions de jeux vidéo sur consoles. Leur premier jeu est le portage de 1942, sortie en décembre ’85.

Flyer de Ghost'n Goblins pour Arcade (1985)
Flyer de Ghost’n Goblins pour Arcade (1985)
Portage de 1942 sur la NES (1985)
Portage de 1942 sur la NES (1985)

Début de Capcom sur consoles de salon.

En 1986, Capcom distribue pour la NES les portages de Commando et Ghost’n Goblins. Et en 1987, Capcom fait sortir Street Fighter sur Arcade, et Rockman (alias Megaman) sur la NES. Bien-sûr, ces deux jeux marqueront le début de franchises qui auront un énorme impact dans le jeu vidéo.

Street Fighter, premier du nom (1987)
Artwork japonaise de Megaman 1 sur la NES (Décembre 1987)
Artwork japonaise de Megaman 1 sur la NES (Décembre 1987)

L’année 1988 marque la sortie de Megaman 2, qui deviendra un énorme succès, comparé au premier épisode. Durant la même année, Capcom sort Bionic Commando sur la NES, aussi connu sous le nom de « Hitler no Fukkatsu: Top Secret » au Japon. Cette suite du jeu Arcade de 1987, fut connu pour son utilisation des Nazis, qui sera censuré en Occident.
Pendant cette même année, Capcom sort son premier système Arcade de sa série de Capcom Play System : la CPS-1. Son premier jeu : Forgotten Worlds.

Megaman 2 sur la NES (1988)
Megaman 2 sur la NES (1988)

Vers 1989, Capcom s’installe au Royaume Uni. Durant le mois de décembre, Capcom sort le beat’em up Final Fight sur Arcade, pour concurrencer avec Double Dragon. Supposé s’appeler « Street Fighter ’89 », le jeu se voit renommé en Final Fight, voyant qu’il n’a aucune référence au premier SF.
Durant la même année, Capcom sort sur leur machine arcade CPS-1, Strider, qui est basé sur le manga de Moto Kikaku.
Côté console, Capcom sort le premier en collaboration avec Disney, DuckTales (alias la Bande à Picsou).

Flyer de Final Fight sur Arcade
Flyer de Final Fight sur Arcade

Ceci conclut la première partie. Rendez-vous prochainement pour la suite de l’histoire de Capcom.

Warzard / Red Earth – le jeu de combat oubliée par Capcom

Warzard / Red Earth – le jeu de combat oubliée par Capcom

Un jeu oublié dans les annales de Capcom, jamais porté sur consoles. Ceci est l’histoire oubliée de Warzard, alias Red Earth en occident.

L’année est 1996. Dans le monde du jeu vidéo, on note l’arrivée de la Nintendo 64 dans le marché, la sortie des Tamagotchis, le lancement de Gamefaqs, la fondation de Valve, mais aussi la domination de la 3D, comme la nouvelle norme du jeu vidéo.

Côté Arcade, Capcom sort leur nouveau système Arcade, issu de leur gamme Capcom Play System : la CPS-3. Sauf que, la CPS-3 était un échec en terme de technicité. Malgré une puissance d’animation 2D exceptionnel, les cartouches étaient fragiles à mort. Sans compter le déclin des bornes arcades, compte tenu de l’évolution des consoles qui peuvent émuler l’expérience Arcade à la maison.

Il y avait eu quand même du bon sur la CPS-3 : deux épisodes de Jojo’s Bizarre Adventure, la série Street Fighter 3 (avec l’excellentissime Third Strike) et le premier jeu pour le système, en novembre 1996 : Warzard, alias Red Earth en Occident.

Terre Rouge en vue !

Pour info, j’utilise les noms issus de la version japonaise :

« En l’an 199X, dans une terre alternée. Un monde sans Renaissance, ou Révolution industrielle, où domine la monarchie, les épées et la sorcelerie.
Des pays se retiennent entre eux, mais étaient calme. Jusqu’à qu’une mystérieuse nation apparait. La cruauté sans égal et les monstres mystiques de ce pays, mène le monde dans sa damnation.

Pour faire claire, le mystérieux prophète Valdoll, envoie ses sbires pour conquérir le monde (évidement). L’humanité repose sur 4 héros ayant leur propre motivations à arrêter Valdoll :

  • Leo, le guerrier à la tête de lion
  • Mukuro, le ninja (alias Kenji)
  • Tabasa, la sorcière (alias Tessa)
  • Tao, la jeune experte en arts-martiaux (alias Mai-Ling)

Chacun des héros auront à affronter 8 boss, incluant l’antagoniste Valdoll. Toutefois, l’ordre diffère selon le personnage sélectionné.

Allez hop, en route pour l’aventure !

Un hybride entre VS Fighting, Boss Rush et RPG

Je ne vais pas vous mentir à propos de la présentation de Warzard : l’animation et les graphismes sont superbes, pour 1996. Il est vrai que le Pixel-art prend plus de temps qu’un rendu en 3D. Mais le fait que les animations en 60fps sont tellement fluides, ils marquent le test du temps.

Ce n’est pas la même chose pour la musique qui peut être excellent, voir basique dans la plupart des cas. Mais chacune des musiques vont avec la situation, voir le personnage.

Ce qui nous amène avec le gameplay de Warzard. Comme je l’ai cité dans le sous-titre, le jeu est un mix entre un jeu de combat et un boss rush, avec une dose de RPG. Si vous êtes familier avec les Street Fighter, la base est là : 6 boutons (3 * poings et 3 * pieds), avec des prises, un dash avant et arrière, ainsi que des coups spéciaux. Vous avez aussi droit à un super-combo (2* Quart avant et P), mais aussi un accès à l’attaque Mystic Force. Les orbes d’éléments que vous récupérés durant le combat. Chaque orbe correspond à un élément (Feu, Glace, Vent,…), et selon le boss, vous pouvez lui infliger des dégâts supplémentaires par rapport à sa faiblesse.

Vous avez aussi droit à une parade, appelé Ultimate Guard (P+K de la même forme). Cette technique permet de parer n’importe quel attaque, sans à subir de dégâts de garde. Toutefois, un timing précis est nécessaire, car il peut vous laissez vulnérable.

J’ai l’air de manger du lion ou quoi ?

Au fil du jeu, vous gagner des niveaux, permettant de débloquer de nouveaux coups, voir booster vos statistiques (Force, Défense ou Résistance aux éléments). Mieux vous jouez face au boss, et plus vous récupérez des points d’expériences pour gagner rapidement en niveau. Et il y a aussi deux niveau bonus pour obtenir des points gratuits.

Cerise sur le gâteau, vous pouvez sauvegarder votre personnage, quand vous perdez un match ou terminez le jeu. Le code est à 10 chiffres, allant de 1 à 6. Ce qui est génial pour ceux qui veulent sauvegarder leur progression.

Rien n’est parfait sur Warzard…

L’une des gros déceptions de Warzard est que c’est le seul jeu, issus de la gamme CPS3, à ne pas avoir de portage sur consoles. Pas même dans une collection par Capcom. C’est surtout que le jeu est plus pour un joueur, au lieu de deux. Car oui, il y a un mode VS où vous pouvez affronter les autres joueurs…avec seulement 4 personnages disponibles. Surtout que chaque matchs remportés vous offre des points VS. Et ces points sont nécessaires pour débloquer des coups exclusifs à vos personnages. Ce qui inutile pour ma part.

Et non, les boss ne sont pas disponible en VS, ce qui est décevant. Il faudra attendre Capcom Fighting Jam pour pouvoir jouer à deux boss du jeu, comme personnage jouable : Hauzer le dinosaure et Nool le mollusque (alias Hydron). Mais là encore, Capcom Fighting Jam est une déception en elle-même.

Spinning Bird Kick!! Oups, mauvais jeu…

Et c’est malheureusement ce qui condamne Warzard d’un possible portage. Le fait que ça soit un jeu de combat, et non un Beat’em up (similaire à Metamoquester) a ruiné ce qui est déjà, une gemme oubliée par Capcom. Malgré que, certains personnages ont fait une apparition dans un autre jeu : Leo et Mukuro apparaissent dans Capcom Fighting Jam, et apparaissent comme costumes bonus dans Street Fighter V: Arcade Edition. Tabasa, quant à elle, apparaît dans Pocket Fighters et SVC Chaos: SNK vs Capcom, comme personnage jouable.

Si Warzard compte revenir, je l’imagine comme Beat’em up 3D, similaire à Devil May Cry, voir même Onimusha. En attendant, le jeu est disponible sur émulateur, donc n’hésitez pas à le tester, car il vaut le coup de le tester.

Merci à Arcade Quarter Master pour les infos sur Warzard.

Artwork du jeu Warzard